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Le cinéma d'Adnihilo
12 juin 2008

"Sagan" de Diane Kurys

avec Sylvie Testud, Pierre Palmade, Jeanne Balibar, Arielle Dombasle, Lionel Abelanski, Guillaume Gallienne, Denis Podalydès, Chantal Neuwirth, Margot Abascal, Bruno Wolkowitch


    De "Bonjour tristesse" en 1954, publié chez Juillard et objet de nombreuses critiques criant au scandale jusqu'à sa déchéance et sa mort il y a trois ans, Francoise Sagan aura eu une vie tumultueuse, enchainant mariages, luxe, amour, déprime, joie, littérature, enfant, avec comme fil conducteur toutefois de fidèles amis.

    Faire un synopsis sur la vie de quelqu'un qu'on ne présente plus est assez compliqué, voire même superflu.
    Ne débattons pas de la fidélité de "Sagan" par rapport à la vie de Sagan, d'une part parce que peu de personnes connaissent assez sa vie pour pouvoir se permettre de lancer la conversation dessus, d'une autre part parce qu'à la fin du générique, Diane Kurys confesse avoir peut-être quelque peu romancé l'histoire, d'autre part parce qu'on est pas là pour ca.
    En revanche, laissez moi attirer votre oeil sur Sylvie Testud. Pour une fois dans ce blog, je vais balancer une phrase ou j'insère la première personne du singulier: le premier et le seul contact que j'ai eu avec Sagan était son interview faite par un autre regretté, Pierre Desproges. Eh bien croyez le où non, avec aussi peu de temps passé en relation (si j'ose m'exprimer ainsi) avec Sagan, j'ai cru la voir réincarnée rien que pour le film de Kurys. Physiquement, c'est assez proche sans être clone, dans les intonations -et c'est là le plus frappant- on dirait que Sagan double Testud. C'en est bluffant.
    On en ressort tellement isolé, tellement encore dans un autre monde qu'on en oublie presque quelques petits détails, comme la vitesse lente à laquelle vieillit physiquement Sagan, rythme peut-être au fond fidèle à la vraie Sagan, détail donc finalement pas si important; ou bien ce qui n'échappe pas à l'oeil du spectateur libraire, comme par exemple le bandeau d'Aimez vous Brahms ?" sur quelques plans, trop brillant, ou bien la librairie qui dans le film n'est pas mal mais à qui il manque un petit quelque chose qui la rendrait encore plus convaincante.

    Peut-être qu'au fond, ce film n'est pas pour les francais. En France, on aime trop râler et les raisons de râler que donne "Sagan" ne sont que des petits détails sans importance. Ne dites pas que si ces détails gênent, c'est que Kurys n'a pas ssez peaufiné son film: on ne peut pas dire que Kurys n'a pas bossé dessus, on voit bien qu'elle a du passer un bon bout de temps à documenter son film; on ne peut pas dire non plus que ces détails dérangent.
    Le plus compliqué, finalement dans cette critique est de jongler entre Sagan la vraie, l'écrivaine, entre Sagan la "fausse", interprétée par Sylvie Testud. On devrait presque coller ces épithètes, maintenant, pour faire la différence entre Francoise Sagan et Sylvie "Sagan" Testud.


Update, PS, rajout, cerise sur le gâteau, appelez ces dernières lignes suivant la conclusion comme vous le voulez.

J'ai omis un détail important du film. De dire la certaine poésie, le rythme plutôt alerte avec lequel est racontée l'histoire de Francoise Sagan. On est bien, le rythme est agréable, on a qu'à se laisser embarquer...

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