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Le cinéma d'Adnihilo

5 avril 2012

"La dame en noir" de James Watkins

avec Daniel Radcliffe, Ciaran Hinds, Janet McTeer, Tim McMullan, Misha Handley


 

Ne me demandez pas pourquoi je reviens maintenant plutôt qu'un autre jour, ni pourquoi avec ce film plutôt qu'un autre, l'envie a obéi à des critères parfaitement incontrôlables, inopinés et même carrément imprévu, donc bon.

Vous allez même voir que, puisque je n'ai pas posté ici depuis, à peu près, la disparition des ptérodactyles, j'ai un peu perdu la main, comme le témoigne ce post malheureusement classé avec les thrillers mais qui aurait sans doute eu sa place chez les films d'horreur, à ceci près que je rechigne à classer le spiritisme avec l'horreur (même si avec les thrillers, le rapport est tout aussi ténu). Enfin...

On va parler du film, aussi, dans ce post. Parce qu'il est temps.
Et pour fêter mon retour chez moi, je vais tâcher d'être honnête. La dame en noir n'invente rien. A bien y regarder, on a une accumulation de facteurs d'ambiances par des réalisateurs, adaptateurs et producteurs qui, c'est tout à fait vrai, savent faire pour refiler la chair de poule au spectateur.
Il suffit d'éléments soudains, de prévenir par quelques indices subreptices et une ambiance particulière que, attention, toi, dans ton fauteuil, tu vas sursauter. Et tu sursautes. La chair de poule est un réflexe, et effectivement, Watkins l'a bien compris. Mais pourtant, c'est efficace.

Ca n'invente rien, le niveau de créativité est suffisant et loin d'être déshonorant, et si on se rend à l'évidence, c'est efficace. Certes, ca ne casse pas neuf pattes à une araignée, certes le film met du temps à s'emballer, certes le scénario n'est pas sorcier à comprendre et à intégrer, mais on passe un bon moment quand même. Le but est de te foutre la chair de poule, et ca marche.
Après, on peut regretter le manque de profondeur des personnages, on peut regretter que le scénario ne s'attarde pas sur les personnages sur lesquels le principal et nous nous interrogeons, on peut regretter que Daniel Radcliffe ne donne pas d'épaisseur à celui qu'il incarne ni Ciaran Hinds (le Ciaran Hinds, oui, oui) au sien.
On peut regretter aussi qu'à l'inverse de L'orphelinat, de Juan Bayona, il n'y ait pas de surprise majeure qui change le film et la manière de le voir (celle là même qui te pousse à acheter le DVD quelques mois après).

Donc bon, il y a quelques carences, malgré tout, et dans certaines scènes, un raté (qui ne frappe que quand on y repense, ca passe très bien sur le coup, pourtant) ou un effet raté sur l'image finale (qui ne change rien, pourtant). On a juste des facteurs d'ambiances qui s'épaissisent avant de laisser trop tard le scénario agir, mais pourtant, qu'ils sont bien foutus et utilisés, ces facteurs d'ambiance...
Pi bon, tant que ca marche, hein...

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2 mars 2009

"Boy A" de John Crowley

avec Andrew Garfield, Peter Mullan, Katie Lyons, Taylor Doherty, Shaun Evans, Jeremy Swift, James Young, Skye Bennett


Crowley s'attaque a un thème pas vraiment abordé dans le cinéma. Dans la littérature nn plus d'ailleurs. Dans la musique, à part Bertrand Cantat, on peut pas vraiment non plus dire qu'on ait étudié la question.
Avant de parler plus longuement du film, je demande votre indulgence. La critique sera bancale, mais j'ai peut-être perdu la main.
Crowley ne s'est encombré de rien et a couru à l'essentiel, pour livrer au final un film sans garniture ni complément cicronstanciel, et livré un film brut. Quitte à répéter ce que j'ai déjà dit dans d'autres posts sur d'autres films, le choix d'acteurs pas si connus sert le film. On a pas l'impression de voir un comédien jouer un repris de justice, mais un repris de justice.
Dans le rôle susmentionné, Andrew Garfield campe bien son personnage, changé par la prison et maintenant jeune adulte timide et renfermé, qui découvre le monde après une adolescence qu'il n'a pas eu. Peter Mullan est un peu écossais sur les bords et on peine parfois à comprendre ce qu'il dit, mais crédite également son personnage par son incarnation sur la bobine.
Finalement, à bien y réfléchir, Boy A confirme que le cinéma anglais vaut largement le cousin américain et le voisin d'ici.

1 décembre 2008

"The Duchess" de Saul Dibb

avec Keira Kinghtley, Ralph Fiennes, Hayley Atwell, Dominic Cooper, Charlotte Rampling, Simon McBurley, Aidan McArdle

Fin du XVIIIe siècle, en Angleterre. Comme Lady Diana, dont elle est l'ancêtre, Georgiana, Duchesse du Devonshire, est une femme belle, charismatique, et adulée par la population. Mariée au richissime Duc, elle est contrainte d'accepter un ménage à trois avec la maîtresse de celui, Bess, qui est aussi sa meilleure amie... Insatisfaite, elle s'engage dans la vie publique en faisant campagne pour le parti libéral et en luttant pour les droits des femmes. C'est ainsi qu'elle s'éprendra du futur premer ministre Charles Grey...
(Allociné.com)

Il y a comme une petite erreur dans le synopsis rédigé par les équipes d'Allociné. Georgiana, duchesse du Devonshire, s'est peut-être en effet battue pour le droits des femmes, mais le film n'explore pas outre mesure cet aspect de la vie de la duchesse.
Cinématographiquement, ca tient la route. Ralph Fiennes est rentré à merveille dans son personnage et Keira Knigthley tient également bien son rôle. On regrettera quelque peu l'interprétation trop contemporaine du personnage de Bess, campé par Hayley Atwell, qui a tout l'air d'une bonne actrice mais qui siéerait plus à des films dont l'action et l'intrigue se déroule de nos jours.
Historiquement, je ne serais pas le mieux placé pour comparer la vie véritable de la duchesse , la vraie, et la manière dont le film la restitue, même si à première vue, les éléments qu'avence le film paraissent assez crédibles.
Du point de vue de la mise de la mise en scène et des autres éléments du film dont la responsabilité incombe au réalisateur, on constate que Saul Dibb est plutôt servi par son travail, et donc, qu'il s'est honorablement acquitté de sa tâche. En matière de restitution d'ambiances, de sentiments, et d'autres transmissions que le spectateur ressent, Dibb n'a rien a envier à d'autres réalisateurs plus chevronnés. Il est arrivé à restituer ce que devait être la vie de la duchesse sans fausse note qui jurerait avec le reste du film, et on sort de la salle sans forcément avoir rit ou pleuré, mais dans un état second, la tête encore dans le film et ses ambiances, encore dans la vie de la duchesse et ressentant encore le type de sensation que procure un bon film.
A première vue, on peut penser que "The Duchess", sans être un mauvais film, ne restera pas dans les annales du cinéma comme "Citizen Kane", "Les temps modernes" ou "Les 400 coups", et pourtant, à bien y réflechir, on peut se dire: quoique... Sans être forcément dans le top 10 des meilleurs films de l'histoire du cinéma, il se pourrait bien que "The Duchess" y figure à une place honorable.

11 novembre 2008

"Vicky Cristina Barcelona" de Woody Allen

avec Scarlett Johansson, Rebecca Hall, Javier Bardem, Cristina Aguilera, Patricia Clarkson, Chris Messina

  Cristina est une étudiante américaine malheureuse en amour; Vicky est une étudiante américaine fiancée et proche du mariage. Elles se retrouvent toutes deux pour passer l'été à Barcelone et se couper du quotidien avant d'attaquer l'année suivante. Le hasard des activités estivales les conduiront vers un peintre franc et sorti fraichement d'un divorce, qui va les draguer assez rapidement. Vicky rentre dans sa carapace, Cristina se laisse séduire.

   La dernière bobine de Woody Allen n'a pas vraiment de forme, ni de consistance définie. Il dissèque une relation amoureuse tortueuse et compliquée, tumultueuse et ressemblant à s'y méprandre à un embrouillamini de sentiments pourtant clairement affichés et avoués. Allen sait écrire, mais ce n'est pas nouveau; en revanche, ne pas le voir dans un film qu'il écrit et réalise est assez rare pour être souligné.
  Et on remarquera que le film en souffre un peu, d'ailleurs, il manque le potentiel comique du Woody Allen acteur qui dans ses précédents films apportait un cachet supplémentaire au film, un rythme plus effréné et uen touche de folie. En gros, ne vous attendez pas à une comédie. En revanche, comme film sur les sentiments, ce n'est pas trop mal ficelé. Le scénario  fait preuve d'une telle complexité qu'il devneit succulent, avec un personnage engandrant deux histoires différentes qui s'entremêlent ensuite, parfois même un peu trop. On arrive de temps à autre à vouloir que le film ne se perde pas, on assiste de temps à autres quand même à quelques errements, tout de même.
  Donc, ce n'est pas une comédie et l'ambiance qui embaume le flim diffère de pratiquement tous les Woody Allen que vous avez pu voir, aspect assez intéressant, et également très dérangeant à certains moments. On ressort du film dans un état second, les sourcils froncés, un peu bizarre, mais en y rélechissant, Allen n'est pas passé à côté de ce film ci, même si, je le concède volontiers, il a déjà engendré des films bien meilleurs. On peut dire que ce n'est pas un mauvais film, mais loin d'être le meilleur qu'il ait pu faire.

11 novembre 2008

"Home" d'Ursula Meier

avec Olivier Gourmet, Isabelle Huppert, Madeleine Budd, Adelaide Roux, Kacey Mottet


  Une sémillante famille a vu son jardin défiguré par une autoroute, construite il y a une dizaine d'années mais inutilisée depuis. Alors, les parents, les enfants, se servent de cette autoroute, à quelques mètres de leur entrée, comme une cour, une partie du jardin à part entière. Jusqu'au jour où l'autoroute est regoudronnée et s'ouvre dans la foulée, et transformer le quotidien de la famille, le changement allant bien plus loin que la simple amputation du jardin.

  On est plongé, dès les premières minutes, dans une ambiance assez particulière, pas désagréable pour autant, mais assez déroutante. Et puis, au fur et à mesure que le film avance, on devient un peu anesthésié par la lenteur du film et les longueurs qui séparent les scènes importantes. Le film ralentit de plus en plus jusqu'à s'arrêter complètement, mais à bien y réfléchir, le rythme du film se confond avec le rythme de vie de personnages, ce qui n'est cinématographiquement pas sans intérêt, et même plutôt intéressant, ce qui serait même génial si l'ambiance (plutôt pas mal rendue non plus) ne rentrait pas en conflit avec ce concept.
  Deux facettes du film, donc, qui sans être totalement incompatibles, ne vont pas vraiment ensemble et forme une sorte d'alliage qui nuit quelques peu au film, pourtant pas mal servi par l'interprétation des comédiens.

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10 novembre 2008

"La très très grande entreprise" de Pierre Jolivet

avec Roschdy Zem, Marie Gillain, Jean-Paul Rouve, Adrien Jolivet, Guilaine Londez, Wilfred Romoli, Anne Loiret, Scali Delpeyrat, Vkash Dhorassoo


Zak, Mélanie et Denis ont du mettre la clé sous la porte. Naterris, puissante multinationale disposant d'une usine à côté de chez eux, a malencontreusement pollué le coin, les forcant à arrêter leur activité professionnelle. Partie civile au milieux de moult commercants dans leurs cas, ils gagnent le procès, Naterris devant verser à chaque plaignant 12 000 euros de dommages et intérêts. Zak est décu et trouve la somme trop faible, Mélanie et Denis le rejoignent dans sa volonté de faire appel, mais tous sont convaincus par leur avocat d'apporter un élément nouveau pour un éventuel second procès, faute de quoi, ils pourraient finalement tout perdre. Les trois anciens commercants vont donc monter sur Paris, tenter de découvrir quelque chose de compromettant sur Naterris, qui existe, ils en sont sur. Et pour se faire, vont se faire embaucher dans l'entreprise en question.

Qu'on me remercie d'avoir classé cette comédie en polar. Parce que comme comédie, fusse-t-elle réalisée par un comique et réalisée par des comédiens crédibles dans des comédies, on est loin du compte. C'est même une comédie plutôt ratée. Comme polar, en revanche, c'est un peu mieux. Légèrement. Il y a, c'est vrai, quelques minutes oppressantes, mais rien de bien méchant comparés aux classiques du genre.
On tombe vite dans du bâclé, pour tout dire. Il y a tellement de chose, c'est tellement riche que Jolivet se contente en quelques sortes d'énoncer ses idées sans vraiment les développer ni leur donner libre cours. On commence à tourner en rond malgré le nombre de possibilités qui s'offrent au scénariste et on se retrouve de fait avec un film assez décousu. Le jeu des acteurs empatit, réglé à la seconde près, comme prisonniers d'une mise en scène trop drastique. D'habitude pas mauvais, Zem, Gillain et Rouve s'en sorte avec une copie décevente. Peuvent mieux faire. Et ont déjà mieux fait, avant. Le dénoument est amusant, mais sans plus, restant dans la moyenne.
Il y a tellement mieux à voir...

10 novembre 2008

"Le crime est notre affaire" de Pascal Thomas

avec Catherine Frot, André Dussollier, Chiara Mastroinanni, Claude Rich, Hippolyte Girardot, Melvil Poupaud, Christian Vadim, Alexandre Lafaurie, Alexie Ribes, Kim Thiriot, Annie Cordy, Yves Afonso




Bélisaire et Prudence Beresford se reposent dans leur petit château qui domine le lac du Bourget. Belisaire est heureux, mais Prudence s'ennuie. Elle rêve d'une bonne fée, qui les propulseraient dans des aventures truffées de mystères... Cette bonne fée lui apparaît sous les traits de sa tante belge Babette, qui assiste à un crime horrible de la fenêtre d'un train. Malgré le scepticisme de Bélisaire, Prudence part à la recherche du cadavre. Elle se fait engager comme cuisinière dans un inquiétant chateau, où est réunie une bien curieuse famille, composée d'un vieillard irascible et de ses quatre enfants, et où d'authentiques sarcophages recèlent de bien étranges surprises...(Allociné.com)


On sort de la salle assez mitigé. Evidemment, c'est rigolo, ca met de bonne humeur. Evidemment, c'est toujours un plaisir de voir jouer Catherine Frot, André Dussollier ou encore Claude Rich qui tiennent ici plutôt bien leur rôle et s'acquitte honorablement de leur tache en livrant une bonne prestation. L'ambiance est assez bien rendue mais je maintiens mon scepticisme quand quelqu'un tente d'adapter l'atomsphère de crime anglais (et en plus quand il ne le fait pas trop mal) dans un cadre bien franchouillard. La trnsposition qui passe les frontières est assez étrange, comme d'habitude, même quand on aime les Alpes.
En revanche, les dialogues sont horriblement adaptés, comme jetés sur l'écran avec négligeance. Un peu comme si Pascal Thomas avait décidé de mettre le paquet sur le caractère rigolo des personnages principaux (en l'occurence Frot et Dussollier) et sur la mise en scène (il est vrai, pas trop mal réussie) plutôt que sur les dialogues. On peut dire, en quelques sortes, que le travail est bien commencé, mais pas fini. Je dois bien dire que c'est un peu dommage, il y aurait eu mieux à faire, ou en tout cas en peaufinant un peu plus, en étant plus précis dans l'adaptation.

5 octobre 2008

"Entre les murs" de Laurent Cantet

avec Francois Bégaudeau, Franck Keita, Esmeralda Ouertani, Dalla Doucouré, Nassim Amrabt, Cherif Bounaïdja Rachedi, Arthur Fogel, Rabah Naït Oufella, Henriette Kasaruhanda, Wei Huang, Carl Nanor, Jean-Claude Simonet


   La classe de Francois est assez cosmopolite. S'y cotoient Antillais, Marocains, Maliens, Francais, Chinois... Avec tous leurs personnalités, du brillant Wei au turbulent Souleymane.

  Et pourtant, ce sont des comédiens. On ne dirait pas, mais pas du tout, tant l'interprétation est juste. Ou alors c'est de l'impro. Ou de l'intox. Mais jouer aussi justement, c'est pas possible. Un comédien m'a dit un jour que le génies dans le monde du théâtre sont estimés à 1% des intermittents, je ne sais pas évalué comment ni par qui, mais évalué. La probabilité que tant de génies se rencontrent sur le même tournage est trop infime. Voire même impossible.
  C'est tout comme un vrai reportage, et pourtant, c'est un film. J'en suis même à me demander pourquoi j'ai lâché que les personnages sont des comédiens, alors qu'après vérification, tous les personnages portent le même prénom que celui qui les incarne. D'où la question sur la présence de la caméra: les réactions n'ont pas l'air altérées le moins du monde, contrairement à Zone Interdite ou Ca Se Discute où les personnages suivis le sont carrément. A la différence que dans les émissions sus nommées, on réalise un reportage pour en parler, et donc, on le réalise superficiellement. "Entre les murs" est plus multifonctions et polyvalent (pluripotentiel, même, rien que pour rajouter un mot long supplémentaire). Cinématographiquement, ca sort de l'ordinaire et on se régale. Pour ce qui est des tentatives d'analyses de l'école que nous servent la presse, les racontars, les politiques, les débats divers et variés, on a pas fait mieux depuis un sacré bout de temps que Pennac et Bégaudeau.
  Vas-y vite, toi qui me lit. Va le voir. Allez !

29 septembre 2008

"Faubourg 36" de Christophe Barratier

avec Nora Arnezeder, Clovis Cornillac, Kad Merad, Gérard Jugnot, Bernard-Pierre Donnadieu, Pierre Richard, Maxence Perrin, Francois Morel, Eric Prat

    Le directeur du Chansonia a des soucis. Il doit de l'argent à Galapiat, parrain du quartier, et va devoir lui céder la salle de spectacle. Les techniciens se retrouvent au chômage, mais décident quelques mois plus tard de rouvrir le Chansonia, et por ce, doivent s'allier avec Galapiat. Débarque dans cette trame, Douce, jeune première à la voie superbe, qui va participer à la reconstruction de l'image de la salle. Mais bien sûr, Galapiat est toujours là, tapi dans l'ombre.


   Ecrit et réalisé par Christophe Barratier. Réalisé, je veux bien. Cinématographiquement, ca se défend; la mise en scène tient la route; le choix des comédiens préserve le film de tout risque potentiel. D'ailleurs, le choix des comédiens met un peu mal à l'aise. Certes, il y a Nora Arnezeder, que Barratier nous sort de sa poche et qui pour un premier film se débrouille plutôt pas mal et son neveu ou cousin Maxence Perrin qu'il nous ressort des Choristes, mais pour le reste, le manque d'originalité met un peu mal à l'aise. Dans la distribution qui sans ce post précède le synopsis, enlevons Arnezeder et on se retrouve avec uniquement du chevronné. Tellement vus et revus qu'on est lassé dès le début.
  Parce que oui, à bien y voir, on y retrouve le même type de distribution que dans les Choristes: Kad, Jugnot, Maxence Perrin (si, si, souvenez vous, Pépinot ! le petit garcon qui attend ses parents à la grille du pensionnat chaque début de semaine et qui finit fils adoptif de Jugnot !), même comédien archi-vu partout (Berléand dans les Choristes, Cornillac maintenant); même jeune premier à la belle voix (Maunier dans le premier, Arnezeder dans le second)... Et les ressemblances vont même plus loin: film musical, paroles et musiques de Barratier, film avec trop de musique pour être un film traditionnel et avec trop peu de chansons pour être une comédie musicale; même construction, aussi, avec le film qui s'avère être un grand flashback, une histoire racontée par un personnage dans une scène qu'on voit au début, puis au milieu, puis à la fin du film avec même quelques instants de narration; même France rétro, et pratiquement même époque, à quelques années de différence même péripéties et même rythme qui s'emballe tout à coup quand on le sentait baisser, avec un fait important et dramatique...
  Réalisé par Barratier, je veux bien, mais écrit par lui, c'est dommage. Parce qu'au fond, "Faubourg 36" reprend toutes les idées des Choristes et remodèle tout avec un genre de musique différent, mais avec les mêmes ficelles toujours que son premier film. On sursaute, toutefois, quand on voit une petite possibilité d'avoir un dénouement différent de ce qu'on a deviné sans problème au cours du film, mais au final, non.
   Même les personnages sont les mêmes, l'un est quelque peu ambiguë mais s'avère être brave; Arnezeder, jeune première, joue le rôle de la jeune première en qui au départ, personne ne croit; même méchant aux grandes dents et à qui on colle tous les défauts du monde parce qu'il n'a aucune qualité; mêmes gentils pas en position de force parce que le chef, c'est le méchant... On pourrait même jouer à un jeu, regarder les Chrorites et Faubourg 36 l'un à la suite de l'autre et noter tous les points communs. Celui qui en a le plus gagne un bisou.

   Pourtant, c'est pas si mal. C'est juste tout pareil que le premier et que ca en devient lassant, mais pour le reste... La musique est pas mal, les comédiens font le boulot, la mise en scène se défend. Il n'y a que le scénario, même avec quelques incohérences (comme le personnage qui parle d'une scène qu'aucun personnage n'a pu voir), qui est du déjà vu, à tel point qu'on a l'impression d'être obligé de manger une deuxième fois une boîte de brownies...

22 septembre 2008

"Jar City" de Baltasar Kormakùr

avec Ingvar Eggert Sigurdsson, Atli Rafn Sigurdsson, Björn Hlynur Haraldsson, Olafia Hrönn Jonsdottir, Theodor Juliusson, Kristbjörg Kjeld, Borsteinn Gunnarsson, Rafnhildur Rosa Altadotir


    Deux enfants trouvent le vieux Holberg mort, chez lui, dans son salon, la tête baignant dans une mare de sang. La police criminelle est chargée de l'affaire et c'est Erlendur qui s'y colle, assisté de ses deux adjoints. Le passé d'Holberg a l'air assez mouvementé, entre viols réguliers et corruptions de flics. Erlendur va se retrouver à devoir remuer le passé et résoudre un tas de petits affaires vieilles de trente ans sur lesquelles la police de l'époque à fermé les yeux.

   C'est assez déroutant. Je passe volontairement l'aspect glauque du film pour la bonne raison qu'il saute aux yeux dès les premiers instants. "Jar City", donc, c'esr déroutant. L'intrigue se passe en Islande, loin des geysers et des belles côtes, au milieu des HLM et des villes encore plus grises que la banlieue sud, on se trouve donc face à une Islande assez déroutante. Et puis, évidemment, il y a l'islandais. La langue islandaise, je veux dire. Celle qui ne ressemble à aucune autre langue, qu'on a jamais entendu avant de voir le film et qui est sonoriquement assez nébuleuse. Ceci dit, l'aspect déroutant joue plutôt en la faveur du film, tant les facteurs construisent une atmosphère qui se fond parfaitement avec l'intrigue et l'histoire.
  Déroutant, mais cinématographiquement (qui est un mot qui n'est plus apparu sur ce blog depuis quelques temps), c'est du haut niveau. Parce que le jeu des acteurs est transparent, on a l'impression de voir un reportage, parce que la mise en scène ne se voit pas, on a l'impression de voir des personnes chez qui on est hébergé dans un pays inconnu.
   Le seul bémol, en revanche, est peut-être aussi l'Islande. On se demande régulièrement dans le film comment le personnage principal organise son enquête, ou plutôt, on le voit et on le comprend, mais on se demande s'il n'y avait pas de pistes moins abruptes et moins complexe. Même si, malgré tout, le scénario reste bien ficelé et se trouve être à la hauteur de ce que demande le genre.

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