"La dame en noir" de James Watkins
avec Daniel Radcliffe, Ciaran Hinds, Janet McTeer, Tim McMullan, Misha Handley
Ne me demandez pas pourquoi je reviens maintenant plutôt qu'un autre jour, ni pourquoi avec ce film plutôt qu'un autre, l'envie a obéi à des critères parfaitement incontrôlables, inopinés et même carrément imprévu, donc bon.
Vous allez même voir que, puisque je n'ai pas posté ici depuis, à peu près, la disparition des ptérodactyles, j'ai un peu perdu la main, comme le témoigne ce post malheureusement classé avec les thrillers mais qui aurait sans doute eu sa place chez les films d'horreur, à ceci près que je rechigne à classer le spiritisme avec l'horreur (même si avec les thrillers, le rapport est tout aussi ténu). Enfin...
On va parler du film, aussi, dans ce post. Parce qu'il est temps.
Et pour fêter mon retour chez moi, je vais tâcher d'être honnête. La dame en noir n'invente rien. A bien y regarder, on a une accumulation de facteurs d'ambiances par des réalisateurs, adaptateurs et producteurs qui, c'est tout à fait vrai, savent faire pour refiler la chair de poule au spectateur.
Il suffit d'éléments soudains, de prévenir par quelques indices subreptices et une ambiance particulière que, attention, toi, dans ton fauteuil, tu vas sursauter. Et tu sursautes. La chair de poule est un réflexe, et effectivement, Watkins l'a bien compris. Mais pourtant, c'est efficace.
Ca n'invente rien, le niveau de créativité est suffisant et loin d'être déshonorant, et si on se rend à l'évidence, c'est efficace. Certes, ca ne casse pas neuf pattes à une araignée, certes le film met du temps à s'emballer, certes le scénario n'est pas sorcier à comprendre et à intégrer, mais on passe un bon moment quand même. Le but est de te foutre la chair de poule, et ca marche.
Après, on peut regretter le manque de profondeur des personnages, on peut regretter que le scénario ne s'attarde pas sur les personnages sur lesquels le principal et nous nous interrogeons, on peut regretter que Daniel Radcliffe ne donne pas d'épaisseur à celui qu'il incarne ni Ciaran Hinds (le Ciaran Hinds, oui, oui) au sien.
On peut regretter aussi qu'à l'inverse de L'orphelinat, de Juan Bayona, il n'y ait pas de surprise majeure qui change le film et la manière de le voir (celle là même qui te pousse à acheter le DVD quelques mois après).
Donc bon, il y a quelques carences, malgré tout, et dans certaines scènes, un raté (qui ne frappe que quand on y repense, ca passe très bien sur le coup, pourtant) ou un effet raté sur l'image finale (qui ne change rien, pourtant). On a juste des facteurs d'ambiances qui s'épaissisent avant de laisser trop tard le scénario agir, mais pourtant, qu'ils sont bien foutus et utilisés, ces facteurs d'ambiance...
Pi bon, tant que ca marche, hein...