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Le cinéma d'Adnihilo
13 avril 2008

"A bord du Darjeeling Limited" de Wes Anderson

avec Adrian Brody, Jason Schwartzman, Owen Wilson, Amara Karan, Wallace Wolodarsky, Camilla Rutherford, Bill Murray


    Depuis les obsèques de leur père un an auparavant, Francis, Peter et Jack ne se sont pas vus. L'initiative d'une réunion de famille vient de Francis qui prévoit un périple spirituel à travers l'Inde à bord du Darjeeling Limited (l'Orient Express indien) avec comme arrivée prévue l'Himalaya. Le hic surviendra quand l'intendant du voyage, employé par Francis, démissionne. Les frères, individualistes au départ vont être contraints de se rapprocher.

    Le film de Wes Anderson est un véritable chamallow. La forme du film est indéfini et ses bordures restent assez vagues, pour notre plus grand plaisir. Ne cherchez pas un scénario linéaire et prévisible dont la fin apparait évidente dès les premières minutes du film.
    Les interprétations tiennent la route et les apparitions brèves et inopinées de Bill Murray sont plutôt amusantes et incongrues. On reprochera surtout au film un scénario qui s'égare de temps à autre, qui erre et revient dans un trajet non conventionnel mais qui sait où il va; certaines scènes paraissent assez inutiles et on commence à se demander si la fin du film les justifiera comme ca peut être le cas de nombre d'autres productions. On peut trouver quelques interprétations trop tirées par les cheveux pour être véridiques, même si au fond un film de Wes Anderson est forcément tiré par les cheveux. Et c'est bien cet aspect des livraisons d'Anderson qui font qu'on passe malgré tout un bon moment. Bizarre, étrange, lunaire, mais desquels émanent quelque chose, qui font du film un film inévitable, ni superficiel ni transparent. Qu'on aile ou pas, c'est indéniablement un film qui est la preuve que le réalisateur sait faire du cinéma et qui sait ce que c'est.

    Avec Wes Anderson en général et "A bord du Darjeeling Limited" en particulier, on peut être confronté à deux sortes de spectateurs à la sortie de la salle.
Ceux qui rentrent d'un pas énergique qui n'ont pas aimé.
Ceux qui affichent un sourire et qui se gratte la tête, qui essaient de comprendre pourquoi un film qui en met à ce point plein les yeux s'avère aussi étrange à la mastication que du tapioca.

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