"Ce soir, je dors chez toi" d'Olivier Baroux

Avec Jean-Paul Rouve, Mélanie Doutey, Kad Merad, Philippe Lefebvre



Alex, écrivain aussi lent dans ses productions que Scott Fitzgerald et aussi doué en amour que les personnages interprétés par Hugh Grant et qui n'ont même pas d'équivalent dans la réalité se retrouve pris au piège par un ultimatum lancé par sa copine Laeticia. "Lundi, 8h" sera la date fatidique de leur vie commune. Pour repousser l'échéance qu'il appréhende, Alex va demander à Jacques, son éditeur et ami, de se faire passer pour dépressif et en manque de compagnie.

    Olivier Baroux, souvenez vous... Le O de KDO... le chevelu et le plus petit du groupe... Comme tout le monde, vous l'avez oublié, c'est normal, il avait disparu de la circulation. Le revoilà avec un film à la Hugh Grant plutôt éloigné du modèle. Totalement à l'eau de rose, c'est sur, mais malheureusement, il manque une éteincelle pour faire de "Ce soir je dors chez toi" une comédie véritablement effrénée et aussi rigolotte que le modèle anglais. Les gags reste trop rares et plutôt sources du sourire que des éclats inarrêtables. Pourtant, sans casser des briques, les prestations des comédiens sont globalement bonnes à l'image de Mélanie Doutey qu'on ne voit pas assez sur les écrans; de Jean-Paul Rouve, fidèle à lui même; ou même du jeune Rhiles Djarouane qui interprète Eugene, le fils de Jacques. La réalisation n'est pas non plus mauvaise, loin de kà, et même plutôt réussie pour un premier film en solo et "Ce soir je dors chez toi", sorte de "Notting Hill" francais pourrait être à la comédie romantique ce qu'est pour le moment le film susnommé. Mais voilà, il manque cette petite étincelle, cette once de folie supplémentaire que l'on retrouve pourtant à certains moments mais qui s'évanouit trop vite. On peut dire saus se planter qu'au fond, avec un scénario plus réfléchi, plus travaillé, mieux défini et où les moments de flottement sont corrigés le film aurait certainement été du haut standing.