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Le cinéma d'Adnihilo
23 octobre 2007

"Sa majesté Minor" de Jean-Jacques Annaud

Avec José Garcia, Mélanie Bernier, Claude Brasseur, Sergio Peris-Mencheta, Rufus, Vincent Cassel…


 Minor est arrivé sur l’île il y a longtemps, au cours d’une soirée que les jeunes n’ont pas connu. Il a été retrouvé tétant sa mère morte dans la carcasse d’un bateau échoué, et a été recueilli par les autochtones qui se sont avérés très gentils puisqu’ils ont laissé le soin d’éduquer le petit aux truies. Le village avait depuis appris à vivre avec un homme-cochon, jusqu’au jour où, après une mauvaise chute, Minor découvre la parole et se trouve doté d’une éloquence exceptionnelle.

 Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on se fend bien la gueule du début à la fin. « Sa Majesté Minor » est un film en forme de guimauve, très peu dense et très original, qui peut au premier abord paraître affligeant. A l’image de « RRRrrrr !!! » il y a quelques années, la construction du film est assez surprenante. L’histoire est assez secondaire et le meilleur est la description faite d’une société complètement barrée dans une époque lointaine. On trouve pêle mêle dans ce film des nymphes nues, un satire libidineux, un homme discutant avec une truie, un poète à l’eau de rose, un crâne sacré, et même une bouchère bien en chair.

« Sa Majesté Minor » n’est pas un film à voir comme une histoire contée, mais comme une analyse d’une société imaginaire, ce n’est pas au spectateur de suivre le film, mais au film de suivre le spectateur. Dans un film « traditionnel », le spectateur suit les personnages et assiste à l’action, dans cette dernière production de Jean-Jacques Annaud, le spectateur est parachuté longtemps avant Homère sur une petite île grecque perdue et dans laquelle il peut se promener à loisir, varier les plaisirs entre un maçon blasé, un pêcheur carnivore, une truie cocue ou une belle adolescente. Il suffit de se laisser entraîner par le rythme de la vie au village et de se laisser porter par l’atmosphère qui y règne.

 Outre le scénario hilarant, « Sa Majesté Minor » jouit d’un casting exceptionnel qui tient ses promesses. José Garcia y est en grande forme, Vincent Cassel retrouve son jeu (qu’il avait pourtant du perdre quelques temps), Mélanie Bernier éblouit la salle, Claude Brasseur est barbu… On passe un excellent moment et on sort de la salle fatigué d’avoir trop ri.

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